Dans tous les cas, il est important de promouvoir le dépistage du VIH en début de période fenêtre (c’est-à-dire entre l’exposition au VIH et le moment auquel le test est capable de détecter le virus). Il convient de conseiller aux personnes de se faire dépister dès trois semaines après une exposition à risque élevé et, si le résultat est négatif, de se faire dépister de nouveau après six semaines, puis trois mois. Un diagnostic précoce du VIH peut conduire à de meilleurs résultats de santé pour les personnes séropositives, et la diminution de la quantité du VIH dans le corps peut réduire la transmission à d’autres personnes.
Pour plus d’informations sur le dépistage du VIH en Ontario, voir www.hivtestingontario.ca
Les prestataires de soins devraient respecter la diversité culturelle, sexuelle et de genre des client-es en évitant le langage, les attitudes et les comportements empreints de jugements. Nous devons être sensibles à la possibilité que certain-es client-es utilisent du matériel de consommation de drogues qui pourrait occasionner la transmission du VIH. Il est important que les prestataires de soins soient très conscient-es des effets possibles de la stigmatisation et de la discrimination sur les client-es. Un autre facteur à garder à l’esprit est que la perception erronée d’un-e client-e, à propos de son risque d’infection par le VIH, peut influencer ses réactions et comportements à l’égard du VIH et de son dépistage. Lorsque possible, les prestataires de soins devraient recommander des organismes locaux en VIH et d’autres services/soutiens pour aider les client-es nouvellement diagnostiqué-es à faire face aux défis liés à ce diagnostic, à la stigmatisation et à la discrimination.1 Agence de la santé publique du Canada. Risque de transmission du VIH : Sommaire des données scientifiques [Internet]. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada; 2012 [Cité le 26 oct. 2016]. Accessible à : http://publications.gc.ca/collections/collection_2013/aspc-phac/HP40-78-2012-fra.pdf De plus, il pourrait être approprié de fournir des informations sur la PrEP aux personnes dont le résultat est négatif, et de leur offrir des références.
Outre les messages standard sur les risques liés au VIH et les options de prévention, les conseiller(-ère)s devraient être sensibles aux éléments suivants dans leur travail auprès des communautés ACN :2 Bureau de lutte contre le sida de l’Ontario. Directives sur le dépistage du VIH et la consultation [Internet]. 2008. Accessible à : https://www.catie.ca/sites/default/files/Directives-sur-le-depistage-du-VIH-et-la-consultation.pdf
Voici quelques recommandations pour les conseiller(-ère)s qui travaillent auprès d’hommes des communautés africaines, caraïbéennes et noires :3 Bureau de lutte contre le sida de l’Ontario. Directives sur le dépistage du VIH et la consultation [Internet]. 2008. Accessible à : https://www.catie.ca/sites/default/files/Directives-sur-le-depistage-du-VIH-et-la-consultation.pdf
Les immigrant-es et les réfugié-es doivent être dépisté-es pour le VIH dans le cadre de l’examen médical pour immigrer au Canada, soit dans leur pays d’origine avant d’arriver au Canada, soit après leur arrivée et leur demande de résidence permanente au pays. Il est important de reconnaître que l’étendue du counseling pré- et post-test est très variable – certaines personnes ne recevant pas leur résultat et supposant que l’obtention d’un visa ou d’une autorisation d’immigrer au Canada signifie qu’elles ne sont pas séropositives. Ce raisonnement est faux, car le Canada n’exclut pas les personnes sur la base de leur statut VIH.4 4 Baidoobonso S, Mokanan H, Meidinger L, Pugh D, Bauer G, Nleya-Ncube M, et coll. Final Report from the Black, African and Caribbean Canadian Health (BLACCH) Study. 2012 [Cité le 25 oct. 2016]; Accessible à : https://works.bepress.com/shamara_baidoobonso/1/
Dans le cadre des soins aux personnes nouvellement arrivées et immigrantes, les médecins et autres prestataires de soins devraient tenir compte des effets des différences biologiques entre les sous-types du VIH, dans les tests. Selon la recherche, la diversité biologique des sous-types du VIH pourrait influencer les résultats des tests de charge virale du VIH.5 O’Bryan T, Jadavji T, Kim J, Gill MJ. An avoidable transmission of HIV from mother to child. Can Med Assoc J. 2011;183(6):690–692.
References[+]
↑1 | Agence de la santé publique du Canada. Risque de transmission du VIH : Sommaire des données scientifiques [Internet]. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada; 2012 [Cité le 26 oct. 2016]. Accessible à : http://publications.gc.ca/collections/collection_2013/aspc-phac/HP40-78-2012-fra.pdf |
↑2 | Bureau de lutte contre le sida de l’Ontario. Directives sur le dépistage du VIH et la consultation [Internet]. 2008. Accessible à : https://www.catie.ca/sites/default/files/Directives-sur-le-depistage-du-VIH-et-la-consultation.pdf |
↑3 | Bureau de lutte contre le sida de l’Ontario. Directives sur le dépistage du VIH et la consultation [Internet]. 2008. Accessible à : https://www.catie.ca/sites/default/files/Directives-sur-le-depistage-du-VIH-et-la-consultation.pdf |
↑4 | 4 Baidoobonso S, Mokanan H, Meidinger L, Pugh D, Bauer G, Nleya-Ncube M, et coll. Final Report from the Black, African and Caribbean Canadian Health (BLACCH) Study. 2012 [Cité le 25 oct. 2016]; Accessible à : https://works.bepress.com/shamara_baidoobonso/1/ |
↑5 | O’Bryan T, Jadavji T, Kim J, Gill MJ. An avoidable transmission of HIV from mother to child. Can Med Assoc J. 2011;183(6):690–692. |